TRAMWAY T1 A NOISY STOP

TRAMWAY T1 A NOISY STOP

critique du schéma de principe

 
  1. des études réalisées


Les chapitres ci-dessus prouvent sur de nombreux points que l’étude a été mal menée.


Le schéma de principe démontre clairement que l'étude a été menée à l'envers. Il n'a pas été fait d'étude des besoins de transport pour lesquels on cherche ensuite les solutions les meilleures. On a décidé d'un tracé et d'un mode de transport et on a ensuite cherché à justifier ce choix.


Une multitude d'arguments sans poids sont énoncés pour tenter de justifier le choix du mode et du tracé.


Point 1.2 p 5 : parmi les objectifs :


  • « garantir par le site propre, un bon niveau de régularité et de vitesse commerciale pour le tramway » : c'est tout le contraire qui risque d'arriver si il n'y a pas de site propre sur tout le parcours,

  • « relier les centres urbains entre eux, reconstituer des liaisons entre quartiers » : outre que cela ne veut pas dire grand chose on ne voit pas bien en quoi le tramway reconstituera un lien entre quartiers compte tenu que ceux de Noisy le Sec qui sont enclavés le resteront : par exemple La Boissière, la zone Terminal et dans une moindre mesure le Londeau,

  • « aider au développement social des quartiers en rompant leur isolement par un accès direct et rapide aux transports collectifs » : même remarque que ci-dessus


Point 2.2.2 p 10 : quant à la population on cite les 5 zones d’habitat les plus denses ; le deux premières sont  Le Londeau » et « La Boissière ».

Ce sont les 2 quartiers de Noisy qui seraient les plus éloignés du tramway !


Point 2.2.4 p 14 : quant aux équipements générateurs de déplacement on se réfère à la planche 5 qui présente « ..la localisation de différents lycées et collèges, les principaux centres commerciaux et les principaux hôpitaux. Elle montre que plusieurs équipements sont situés à distance de marche à pied du futur tramway (moins de 400m d'une station). Ainsi plus de 2000 lycéens sont concernés par ce projet. »


« plusieurs équipements sont situés à distance de marche à pied du futur tramway » : on ne cite pas lesquels : et pour cause, aucun équipement majeur ne se trouve dans ce périmètre.

On dit seulement que 2000 lycéens sont concernés par le projet.


Il est plus facile pour un lycéen de faire 400 m pour aller au lycée que pour une personne âgée faire 800m pour aller à l’hôpital A Grégoire.


Point 2.2.5 p 15 : on cite les perspectives en terme de projets d’urbanisation : on cite les sites permettant de grandes perspectives de développement : « les bas coteaux de Rosny S Bois et Noisy le Sec le long de l’autoroute A 86 (lunule composée de la zone du « trou Morin », de la ZAC Saussaie Beauclair, la ZAC Nanteuil ».

Tout cela est très loin du tramway.


Point 2.2.5.4 p 17 (au niveau de l'allée paysagère) : «recomposer les îlots existants .....avec l'objectif urbain d'obtenir une densité de population de même niveau que celle généralement observée aux abords d'une ligne de tramway. »

Cela prouve qu'il n'y a pas une forte densité (ce qui est démontré ci-dessus quant aux flux) et que ce n'est pas quelques constructions dans les « dents creuses » qui y changeront quelque chose.


Plus loin (quartier des Ruffins) : « ....Ces bâtiments ont deux objectifs : la densification urbaine et la réalisation de protections phoniques pour les bâtiments existants. »

Pourquoi a-t-on besoin de protections phoniques à Montreuil : on nous avait dit que le tramway ne faisait pas de bruit : nous a-t-on menti ?


Point 2.2.5.5 p 17 (à Fontenay ): « Le tramway ne serait lié à aucun projet urbain particulier mais desservirait bien l'existant ».

On a prouvé que l'existant en terme de densité ne nécessite pas de moyen tel que le tramway.


Point 2.4.2 p 23 sur l'offre de stationnement :

« Un diagnostic de stationnement a été réalisé sur les rues de Noisy le Sec

et de Romainville où l'arrivée du tramway entraînera une diminution significative de places de stationnement offertes sur le domaine public ».

« Rue A France , le stationnement est autorisé le long de la voirie mais non matérialisé jusqu'à la rue J Auffret. Cette offre est estimée à 85 places. »

« Le stationnement public sur la rue A France entre la rue J Auffret et la place Carnot est constitué de 2 parkings côté pair (5 + 14 places) et d'un stationnement matérialisé sur le trottoir côté impair, représentant une offre d'environ 25 places ».

Comme on le verra ci-après la totalité de ces places par ailleurs sous estimée (il y a environ 40 voitures en permanence sur le trottoir de la rue A France) ne sera pas restituée.


Point 2.4.3 p24 relatif à la circulation douce : « Les déplacements piétons sur les trottoirs sont importants mais souvent contraints, en particulier pour les personnes à mobilité réduite (stationnement abusif, mauvaise qualité du sol) ».

Le tramway ne fera que faire empirer les choses : réduction de la taille des trottoirs, réduction des places de parking qui incitera à se garer n’importe où.


Point 2.4.4.1 p 25 sur les réseaux ferrés : « Aucune fonction de cabotage n’est assurée par le réseau lourd …… ».

Ce n’est pas le tramway qui assurera le cabotage vu l’éloignement des stations : par exemple entre la rue Jules Auffret et la place Carnot.


Point 2.5.1 p 31 relatif aux transports en commun : « Les liaisons de rocade sont assurées par le réseau d’autobus empruntant les axes routiers chargés, avec souvent une ou plusieurs ruptures de charge. Il n’est par exemple pas possible actuellement d’aller de la place Carnot à la gare RER de Val de Fontenay en n’empruntant qu’un seul bus ».



  • il peut y avoir des besoins certes mais très limités car pour rejoindre le RER E il vaut mieux descendre à la gare de Noisy c’est direct et plus rapide,


  • par contre avec le tramway on ne pourrait plus aller de la gare de Noisy à la mairie des Lilas sans changement alors que là il y a un réel besoin,


  • la place Carnot est l'une des zones de banlieue les mieux desservies par les autobus (5 lignes s'y croisent),



  • en outre un bon maillage de bus se révèle plus efficace qu'un tramway sauf à habiter auprès d'une station,


  • enfin , la réalisation tellement prioritaire et attendue par tous du prolongement de la ligne 11 du métro permettrait d'atteindre directement et rapidement la ligne E du RER à Rosny .



La faisabilité des tracés proposés n’a pas été établie puisqu’il n’y a pas eu d’étude d’impact.

Quel que soit le tracé et même sans aborder l’aspect des nuisances, la traversée de Noisy semble totalement irréaliste notamment sur le plan de la coexistence entre tramway, voitures, piétons et deux roues.

Les acquisitions foncières ont été réduites au strict minimum ce qui peut à priori sembler une bonne chose mais cela finalement fait entrer le tramway « avec un chausse pied » dans un espace très réduit qui ne peut satisfaire personne.


p31 point 2.5.2 «  le réseau de voirie présente des capacités d'adaptation au regard des reports attendus et des modifications de plan de circulation qui seront nécessaires pour insérer le tramway sur le réseau existant »On aimerait quelques précisions car Noisy Le Sec ne présente pas de grandes capacités d'adaptation : que l'on nous présente les solutions et qui finance : le projet ? ou la ville ?


« l'A186 est surdimentionnée au regard des trafics écoulés.... »

C'est certes vrai puisque cette bretelle n'a pas été terminée sous la pression du maire de Montreuil d'alors afin d'éviter des expropriations : cette bretelle dans sa totalité aurait été certainement utile puisque destinée à désengorger l'A3 et l'A86 et atténuerait le plus gros bouchon d'Europe ; ce qui n'empêche pas le conseil municipal de Montreuil de formuler un vœu de doublement de L'A 86 pour éviter ce bouchon : évidemment ce ne serait pas sur Montreuil : à Montreuil les opérations de « prestige » chez les autres les voies de communication.



p32 point 2.5.4 «Le stationnement est très présent dans les centres villes de Noisy Le Sec et de Romainville . Le projet de tramway devra veiller à ne pas diminuer l'offre de stationnement, en particulier le stationnement pour les résidents et de courte durée. »

Comme on l'a vu il y a déjà d'énormes difficultés de stationnement à Noisy Le Sec : aucune solution n'est proposée


p32 point 2.5.5 «La réalisation du tramway est un vecteur privilégié de renouvellement urbain pour les différentes communes traversées. L'amélioration de l'offre de mobilité pour les habitants participera à la mixité sociale et au désenclavement des quartiers plus particulièrement pour Romainville et le haut Montreuil. Les pôles intermodaux de Noisy Le Sec et Val de Fontenay verront leur centralité renforcée »

Tout cela est très creux et ne veut pas dire grand chose : relève de l'effet d'image. En quoi a-t-on besoin du tramway pour faire du renouvellement urbain. On ne voit pas trop l'impact sur la mixité sociale sinon plutôt négatif.


« Le secteur présente donc de très fortes possibilités de mutation et le tramway est envisagé comme instrument pour l'accélérer. La complémentarité des actions publiques constitue un enjeu important pour ce projet. »

Exemple encore de phrase qui ne veut rien dire notamment pour ce qui concerne Noisy Le Sec : quelles mutations ? quelles actions publiques ?


p33 point 3.1.1 le centre ville de Noisy Le Sec :

« Au regard des contraintes d'insertion dans ce site le tracé du tramway dissocié a été retenu.......

Le tracé dissocié s'explique à la fois par des problèmes d'insertion dans les rues traversées qui présentent une faible largeur, par la volonté de s'adapter aux aménagements de la rue J Jaurès et de conserver la fonction de desserte automobile de ces rues »

C'est l'aveu des multiples difficultés et de la faible largeur des rues : comment peut-on proposer ensuite comme alternative un aller et retour dans la rue J Jaurès !


p 35 point 3.1.2 La rue Anatole France à Noisy Le Sec

« A partir de la rue Anatole France le relief se modifie. Cette rue est en pente douce (inférieure à 2%) avant son intersection avec la rue J Auffret, puis la pente s'accentue (entre 4 et 6%) jusqu'à la place Carnot, un des points hauts de la colline Romainville. Cette forte pente risque de générer de fortes contraintes d'insertion..... »

On pourra discuter longtemps sur le % de pente : pas plus de 6 % au dire du document ; il est dit par ailleurs (page 54) que le tramway ne peut pas monter des pentes de plus de 6 % !!!

De ce fait il est inenvisageable d'inscrire une station à mi pente ce qui paraît indispensable pour qu'il n'y ait pas de dégradation par rapport à la situation existante (on aurait un espace entre stations de 800m ).

En effet un tel projet qui a pour vocation d'améliorer les transports ne saurait apporter de dégradation par rapport à l'existant.


« Entre la rue J Auffret et la place Carnot, la largeur d'emprise de la voie est actuellement de 14 mètres. Une réserve au POS existe pour élargir la rue A France côté des numéros pairs à 24 mètres jusqu'à la place Carnot......le raccordement géométrique avec la rue E Zola est difficile,

La rue A France est actuellement à double sens. Des bandes de stationnements sont ponctuellement aménagées sur le trottoir et la chaussée.....

......La commune s'est prononcée contre des expropriations massives dans ce secteur. Cela aura un fort impact sur la répartition des fonctions, et il ne sera pas possible de conserver le double sens....... »

Là encore l'étroitesse de la voie est citée (14 mètres : un record !) : malgré cette situation la municipalité de l'époque s'oppose aux expropriations malgré qu'il existe une réserve foncière : cette situation est inacceptable car soit on se donne les moyens d'élargir et le tramway peut passer soit il ne peut pas passer.

On abandonne alors le double sens. Dans les projets alternatifs la largeur est la même mais on remet le double sens !!! Au prix d'une mixité voitures tramway : après le redémarrage de la station, un virage et en plein dans la montée !!!!

Et dans le tableau récapitulatif des contraintes du secteur l'étroitesse n'est pas citée !!


p 43 point 3.2 on note que des études d'urbanisme ont été faites sur toutes les communes concernées sauf à Noisy Le Sec ( et Rosny mais qui est plus faiblement impactée)


p 43 point 3.2 : on explique qu'une rupture de charge a été envisagée : cela confirme bien qu'un autre mode avait été envisagé à l'origine : apparemment aucune étude comparative n'a été réalisée entre les différents modes : cela est inacceptable.


Une des raisons invoquée pour le rejet de la rupture : « ne pas pénaliser les voyageurs : 18% des utilisateurs du prolongement vers Val de Fontenay, empruntent également la section de tramway nouvellement construite entre Bobigny et la gare de Noisy Le Sec . »

Comment peut-on citer ce chiffre : en effet le schéma de principe a été validé en septembre 2002 et la mise en service du tronçon Bobigny Noisy mis en service en décembre 2003 !! Sur le base de vagues sondages sans doute.


Une information, recueillie sur le forum de discussion de la Vie du Rail, semble confirmer qu'il était initialement proposé, avec pertinence, une solution avec rupture de charge à la gare de Noisy le Sec puis prolongement avec véhicules sur pneus (trogui). Ce sont bien les maires de Noisy Le Sec et de Montreuil de l'époque qui ont imposé la solution fer sur fer aujourd'hui proposée.











p 45 point 3.2.1.1 : « rue Michelet : la gestion des accès riverains va conduire à élargir les trottoirs (à 4,5 m) « afin de permettre aux riverains de stocker leurs véhicules sur le trottoir pour accéder à leur propriété sans gêner le fonctionnement du tramway »

Cela devrait être appliqué partout et notamment rue Anatole France sur toute sa longueur.


p 55 point 3.3.4 : « les stations : elles ont toutes été créées pour être accessibles aux personnes à mobilité réduite (PMR) et aux utilisateurs de fauteuil roulants (UFR) sauf celle de la rue A France qui est implantée dans un secteur à relief naturellement accidenté »

C'est pas de chance : déjà que le nombre de stations passe dans la montée de 3 avec le bus à une avec le tramway et pas du tout au milieu de la côte : les anciens apprécieront.


p 64 point 3.4.3.2 : «rue A France : « tout le stationnement autorisé le long de la voirie mais non matérialisé de la place J d'Arc à la rue J Auffret devra être supprimé. Cela concerne environ 85 places »

Où mettra-t-on ces voitures ?

« Le stationnement supprimé par le tramway de la rue J Auffret à ,la place Carnot est estimé à 23 places ..... »

Page 23 pour la même section on comptabilise 5+14+25 soit 44 places !!!


p 74 point 3.6.3 : «Le temps de parcours entre les stations gare de Noisy et Val de Fontenay est de 25 minutes, ce qui correspond à une vitesse commerciale de 18km/h.... »

On sait que la vitesse sur le parcours actuel est d'environ 16km/h, avec des voies plus larges, plus de site propre et moins de difficultés, il faut donc s'attendre à une vitesse d'environ 15 km/h.


p 78 point 3.8.2.1 : « on observe un volume d'environ 900 voyageurs, soit 18% des utilisateurs du prolongement qui transitent entre la ligne T1 prolongée à la gare de Noisy Le Sec en 2003 et son prolongement. »

Quel % vient de Bondy ou Pavillons et quel % va vers la mairie des Lilas. Ces voyageurs là seront pénalisés.





  1. de la concertation


La lecture du bilan de la concertation du printemps 2001 (cf annexe 8 ) est édifiante et démontre compte tenu du nombre de remarques portées sur le registre le peu d’informations données sur le projet.


Le schéma de principe conclut « que le projet est dans son ensemble bien accepté par la population ». C'est en fait tout le contraire : pour Noisy le Sec : 19 pour et 19 contre. En outre la majorité des questions ont une forte connotation anti projet.


Le défaut d'information est confirmé par la lecture du Noisy Info d'Avril 2001 relatant à la fois le résultat des élections municipales de mars et d’autre part annonçant le projet de prolongement du tramway : l’enquête avait lieu à Noisy entre le 12 avril et le 17 mai !



02/03/2008
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