- Rapport de la Cour des Comptes
Le journal Backchich a dévoilé au mois de novembre 2009 un rapport confidentiel de la Cour des Comptes très critique envers la RATP.
La RATP a cherché à déminer l'information mais les dires de Backchich ont été confirmés par un communiqué de la Cour des Comptes.
Apparemment (voir texte surligné ci-dessous) le rapport est fort critique envers la politique "tramway" de la RATP : surestimation des bilans socio économique ; c'est justement la principale de nos critiques sur le prolongement du T1.
Il est toutefois regrettable que ce rapport reste confidentiel et que surtout qu'il s'attaque à la RATP qui en fait ne fait qu'appliquer la politique décidée par le STIF sous l'autorité du Conseil Régional!
Publié le 25/11/2009 à 08:44 Le Point.fr
RAPPORT
La Cour des comptes épingle la gestion de la RATP
AFP
Comparant les entreprises de transport urbain, la Cour note que d'après un indicateur pertinent, la RATP est plus chère de 20 % sur le métro et pour le bus, "Paris est 50 % plus chère que Lyon et plus chère encore que les grandes villes européennes".
La Cour des comptes critique sérieusement la gestion de la RATP, en estimant que "l'absence de calcul de rentabilité financière de ses investissements ne relève pas d'une approche d'entreprise", dans un rapport "particulier", dévoilé par Bakchich Hebdo , à paraître mercredi. Dans ce rapport, délibéré le 7 mai dernier, qui porte sur les exercices 2001-2007 et qui comprend des réponses de la RATP, il est écrit que la régie publique "estime que ses investissements sont déficitaires, mais soutient qu'aucun objectif de rentabilité ne lui serait demandé".
La Cour relève que la délibération de fin d'année du conseil d'administration "autorise systématiquement le président à contracter +les emprunts nécessaires pour financer les dépenses d'investissements, et les autres besoins du programme d'investissements pour l'année..., ainsi que les remboursements d'emprunts+ sans définir ni le montant des emprunts nécessaires ni le niveau d'endettement".
Les magistrats émettent une réserve sur les comptes de tous les exercices de 2001 à 2007 et constatent que "les procédures d'achat de la RATP ne sont pas encore conduites avec toute la rigueur nécessaire".
Deux fois, le conseil d'administration a passé outre à l'avis défavorable de la commission des marchés, notamment pour un marché relatif à la rénovation du matériel ferroviaire MS 61 de la ligne A du RER.
Comparant les entreprises de transport urbain, la Cour note que d'après un indicateur pertinent, la RATP est plus chère de 20 % sur le métro et de 24 % sur le RER "par rapport à une moyenne hors Paris". Pour le bus, "Paris est 50 % plus chère que Lyon et plus chère encore que les grandes villes européennes".
Sur le plan social, la Cour souligne notamment que "le salaire moyen annuel brut a augmenté de 18,65%, soit une augmentation moyenne de 3,1% par an, niveau sensiblement supérieur à l'inflation en moyenne annuelle sur la période (+1,77 %)". La Cour relève aussi "la surestimation de la rentabilité socio-économique des projets de tramway".
Pour celui des maréchaux (T3), "la vitesse commerciale réelle, limitée à 16,5 km/h" est "très inférieure à l'objectif, inaccessible, de 20 km/h, et peu supérieure à celle qu'assurait le bus PC1 en site propre (14,5 km/h), sans priorité aux feux", indique-t-elle.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 9 autres membres