TRAMWAY T1 A NOISY STOP

TRAMWAY T1 A NOISY STOP

- La vie vue du tramway

 

Le documentaire « la vie vue du tram » diffusé sur le Cinq le 08/01/2007, sorte d'éloge au tramway, a encore démontré à quel point le tramway bénficie d'un considérable effet d'image. Cela est certainement le résultat d'un lobbying efficace.


Le tramway décrit comme moteur du renouveau des villes m'a plutôt semblé nécessiter d'être présenté dans des cadres très valorisants (on le voit passer plusieurs fois devant le château à Nantes, sur le pont de Pierre à Bordeaux,....)

On le présente presque comme une oeuvre d'art : l'élégance du galbe des caténaires, l'esprit bateau du tram carrossé pour Marseille, les stations du T3 qui « attendent un événement».

Ces descriptions dithyrambiques jusqu'à la bêtises foisonnent.

Il est symptomatique que le seul tramway qui n'ait pas été présenté soit notre pauvre T1.

Il aurait pourtant été intéressant de le montrer avenue Gallieni à Noisy Le Sec au milieu des dents creuses ou bien à Bobigny pour montrer le désastre urbain qu'il a généré.


Il aurait été objectif de donner la parole à ceux qui dénonce cette nouvelle« icône » des médias, de mettre en lumière de nombreux aspects moins flatteurs : par exemple sa lenteur ou bien l'archaïsme d'une infrastructure lourde sans souplesse très coûteuse par rapport à ses performances.


On le présente comme convivial : on y rit on s'y raconte des histoires. Il permet de revisiter la ville, regarder les filles,..... Cela est vrai certainement pour les gens qui se promènent.

Est-ce cela qu'on attend des transports en commun ; certes non : les gens qui les empruntent matin et soir pour aller travailler attendent de la rapidité, du confort et de la régularité.

La rapidité ce n'est pas le fort du tramway. Le tramway T1 avec ses 16 km/h est certainement le transport le plus lent après la marche à pied et la bicyclette !

C'est moins prosaïque que la vision « bobo » mais c'est la réalité de tous les jours.


Pourquoi n'a-t-on pas présenté les autres systèmes, tramway sur pneus (comme à Clermont Ferrand), trolleybus ou systèmes innovants comme le busway à Nantes ou TEOR à Rouen.

Ces systèmes coûtent beaucoup moins cher et rendent des services souvent supérieurs au tramway fer sur fer.

Ce dernier offre en effet un rapport coût efficacité particulièrement médiocre dans de multiples cas : si le prolongement du T1 était réalisé on aurait un coût de près de 50 millions d'euros au km pour une vitesse moyenne de moins de 16 km/h.



12/01/2007
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